JANVIER 2023

BREVES

  • 29/01/2023- Le 26 janvier 2023, la jeune start-up française Latitude (initialement nommée Venture Orbital Systems), cofondée par Stanislas Maximin en 2019, a annoncé avoir réussi la première campagne de test du moteur de sa fusée Zephyr, développée à Reims. Les essais ont été réalisés à SaxaVord, nouvelle base de lancement dans les îles Shetland. Le 4 janvier 2023, le moteur Navier a été allumé trois fois pendant 5, 10 et 35 secondes.
  • 29/01/2023-L’Europe veut se doter d’un système de transport automatisé et réutilisable sur le modèle du X-37B américain et le drone spatial chinois. Baptisé Space Rider, ce drone spatial sera capable d’une large variété de missions en orbite. Thales Alenia Space et Avio ont signé avec l’Agence spatiale européenne le contrat de développement de Space Rider en vue d’un premier vol en 2023.

  • 25 Janvier 2023: La Nasa avait annoncé le premier juin 2022 avoir choisi les compagnies Axiom Space et Collins Aerospace pour développer les futurs scaphandres des astronautes pour effectuer des sorties extra-véhiculaires depuis l’ISS dans le vide spatial mais aussi pour marcher sur la Lune.
    L’appel d’offres se montait à 228,5 millions de dollars. Les combinaisons d’Axiom devront permettre aux astronautes d’explorer une plus grande partie de la surface lunaire. Leur conception permettra d’accueillir un large éventail de membres d’équipage. Les combinaisons seront équipées d’outils spécialisés pour l’exploration et d’autres activités scientifiques dans l’espace. Leur conception comprend des systèmes de survie, des vêtements pressurisés et de l’avionique. Selon Michael Suffredini, PDG d’Axiom…« Nos combinaisons spatiales modernisées et évolutives permettront des mises à niveau rapides pour mettre en œuvre des technologies meilleures et plus sûres au fil du temps, garantissant que nos astronautes sont toujours équipés d’un matériel performant et robuste ».
    Le contrat Exploration Extravehicular Activity Services (xEVAS) a une valeur potentielle maximale combinée de 3,5 milliards de dollars pour tous les ordres de mission. Les partenariats de la NASA avec Axiom et Collins Aerospace sont également un élément clé des efforts de l’agence pour promouvoir l’économie spatiale commerciale en plein essor. Les deux entreprises seront en fait propriétaires des combinaisons spatiales qu’elles construiront et les fourniront, ainsi que d’autres systèmes de sortie dans l’espace, sous forme de service autrement dit de leasing.
  • 25 Janvier 2023: La Nasa a annoncé, mardi 24 janvier, un partenariat avec le Pentagone pour développer une fusée propulsée à l’énergie nucléaire et destinée, entre autres, à envoyer l’Homme sur Mars. Bill Nelson, le patron de l’agence spatiale américaine a déclaré dans un communiqué s’associer avec l’agence de recherche de l’armée américaine, Darpa, pour “développer et tester une technologie avancée de propulsion nucléaire thermique dès 2027”, grâce à laquelle “les astronautes pourraient voyager vers et depuis l’espace profond plus rapidement que jamais”.
    Selon la Nasa, une fusée à propulsion nucléaire thermique pourrait être de trois à quatre fois plus efficace que les fusées à combustible classique. Alors le concept est le même que pour faire décoller une fusée conventionnelle – la chaleur étant transférée à un combustible liquide, transformé en gaz et expulsé dans une tuyère pour fournir la poussée de la fusée -, un réacteur nucléaire à fission produit de bien plus hautes températures.
    Il y a plus de 50 ans, la Nasa avait mené des tests d’une fusée nucléaire, mais le projet avait été interrompu en raison de coupes budgétaires et des tensions de la Guerre froide.
    Selon Stefanie Tompkins, directrice de l’agence militaire de recherche, la Darpa, le développement de ce nouveau type de lanceur “sera crucial pour transporter de manière plus rapide et efficace du matériel sur la Lune et, par la suite, des personnes sur Mars”.

veille semaine 02 du 09 au 15 janvier 2023

  • L’Institut de technologie de Californie a envoyé dans l’espace un démonstrateur qui testera différents éléments essentiels au fonctionnement d’une centrale solaire en orbite.

  • Le premier prototype de centrale solaire orbitale
    La mise en orbite a commencé à bord du vol Falcon 9 Transporter-6 de SpaceX, qui a décollé de Cap Canaveral le 3 janvier dernier. Le démonstrateur du California Institute of Technology (Caltech) voyage à bord d’une plateforme satellite orbitale commerciale nommée Vigoride, fournie par le constructeur Momentus, qui en assure également l’opération.Le démonstrateur SSPP – Space Solar Power Project – est un projet né en 2011 au sein du Caltech. Déjà testé sur Terre, il reste des étapes à franchir pour tester la nouvelle architecture proposée par l’institut.
    Le professeur Ali Hajimiri, codirecteur du projet, définit ce test de faisabilité…« Qu’importe ce qu’il va se passer, ce prototype est un pas en avant » . En effet, il y a plusieurs aspects à tester avant d’espérer une vraie centrale solaire orbitale. Pesant près de 50 kilos, la charge utile est subdivisée en trois sous-parties, auxquelles s’ajoute un boîtier électronique faisant interface avec la plateforme : Tandis que Dolce testera l’architecture et le système de déploiement, Alba contrôlera 32 différents types de cellules photovoltaïques afin de déterminer celle qui sera la plus efficace en dépit des conditions du milieu spatial, Maple, matrice de 32 émetteurs micro-onde très légers, vérifiera la capacité de canaliser vers la Terre le signal transportant l’énergie solaire reçue.
    Le déploiement de l’architecture Dolce sera suivi par des caméras installées au bout de mâts. Maple reste un test essentiel car, une fois emmagasinée par la centrale, l’énergie électrique devra être envoyée sous forme de signal micro-onde vers un récepteur sur Terre. Le problème est qu’une onde se propage dans toutes les directions, comme les vagues générées par la chute d’un caillou dans l’eau. C’est le cas avec un seul émetteur mais, avec plusieurs, (Maple étant un réseau de 32 émetteurs.) les interférences des différentes vagues permettent de focaliser le gros de l’énergie du signal émis dans une direction donnée.
  • Le Centre spatial Esrange est situé dans le nord de la Suède. C’est le premier complexe de lancement de satellites en Europe continentale. Il a été inauguré le vendredi 13 Janvier 2023 en présence du roi Carl XVI Gustaf de Suède, du Premier ministre Ulf Kristersson et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen..
    “L’Europe a son pied dans l’espace et va le garder”, a déclaré Mme von der Leyen, en visite en Suède pour marquer le début de la présidence de ce pays pour six mois à la tête du Conseil de l’Union européenne (UE). Selon Stefan Gardefjord, directeur général de la Swedish Space Corporation (SSC)…“Ce nouveau complexe de lancement contribuera à poser les bases d’une Europe résiliente dans l’espace. Les nouvelles constellations de satellites en orbite, les capacités de lancement réactif et le développement de fusées réutilisables offriront la sécurité, la compétitivité et le développement durable à l’Europe”. Cette nouvelle installation de lancement orbital est pour l’Europe un atout d’importance critique attendu depuis longtemps. Seuls une dizaine de pays au monde ont actuellement une capacité de lancement de satellites. Le “port spatial Esrange” offrira un accès européen indépendant à l’espace, complétant et renforçant les capacités européennes existantes en Guyane française. Le premier lancement de satellite sur ce site est prévu pour fin 2023.

 

06 Janvier 2023

  • Selon le site belge lalibre.be, la NASA prépare une mission vers un astéroïde baptisé « 16 Psyché ». Selon le magazine FORBES, 16 Psyché est un astéroïde d’une largeur de 226 kilomètres. On estime qu’il pourrait contenir un noyau de fer, de nickel et d’or que l’on estime à 10.000 quadrillions d’euros ce qui représente environ 1,4 milliard d’euros pour chaque terrien. L’astéroïde est situé entre Mars et Jupiter. La mission de la NASA est strictement scientifique et à ce stade, son exploitation n’est pas envisagée. Selon la NASA...“L’équipe Psyché utilisera un magnétomètre pour mesurer le champ magnétique de l’astéroïde. Un imageur multispectral capturera des images de la surface, ainsi que des données sur la composition et la topographie de Psyché. Des spectromètres analyseront les neutrons et les rayons gamma provenant de la surface pour révéler les éléments qui composent l’astéroïde lui-même”. L’exploration de cet astéroïde permettra de recueillir des informations précieuses sur la formation des planètes du système solaire.
  • Suite à la défaillance du SOYOUZ MS-22 en raison d’une fuite du liquide de refroidissement provoqué par une micrométéorite ou un débris spatial, l’équipage qui se trouve actuellement sur l’ISS est en danger en l’absence d’un vaisseau de secours susceptible de le rapatrier sur terre en cas de besoin. Selon l’agence Reuters, une solution est en cours d’étude impliquant SpaceX. De son côté, l’Agence spatiale russe Roscosmos étudie le lancement début Février d’un vaisseau Soyouz MS-23 sans équipage en remplacement de l’unité MS-22 endommagée qui effectuerait une rentrée atmosphérique et un retour non habité sur Terre.
  • Le biologiste Paul Lister Smith envisage de créer des forêts sur Mars. Il propose de créer dans un premier temps un dôme laissant passer la lumière et une faible quantité de rayons UV et ionisant. Une trop grande quantité de ces derniers rendrait l’environnement inhabitable, tandis qu’une trop faible quantité ne pourrait pas synthétiser de vitamine D rendant impossible la photosynthèse des plantes. En raison des faibles champs magnétiques de la planète, la croissance d’espèces végétales ou animales serait fortement déstabilisée. Il conviendra également de reconstituer un climat tempéré et autorégulé. Autre problème le cycle des saisons. Si Mars compte bien 4 saisons comme sur la Terre , celles-ci sont deux fois plus longues.

05 Janvier 2023

A l’occasion de son lancement le 16 Novembre 2022, la fusée SLS de la mission ARTEMIS vers la Lune avait libéré dix petits satellites entre la Terre et la Lune. On vient de constater l’échec de la majorité de ces missions annexes. Un industriel spatial concerné par ces missions met en cause la longue attente entre l’installation des nanosatellites entre l’étage supérieur de la fusée et la capsule ORION située au sommet depuis l’Automne 2021 jusqu’au lancement fin 2022 soit une durée d’un an. Selon lui…. « Il est fort possible que cette attente ait affecté les batteries des nanosatellites »

Elon Musk vient de poster sur TWITTER une vidéo montrant la nouvelle tour de lancement de Starbase en cours de construction sur son site de Boca Chica au Texas. La tour surnommée « Mechazilla » a une hauteur de 122 mètres. Elle a la particularité d’être dotée de bras mécaniques pouvant s’ouvrir et se fermer afin d’attraper l’étage Super Heavy à quelques mètres du sol. Par ailleurs ces bras peuvent pivoter afin de repositionner l’étage sur le support de lancement. Doté d’une grande liberté de mouvement ces bras mécaniques pourront récupérer un Starship positionné à proximité afin de l’installer sur le Super Heavy.

Mission TRANSPORTER 6 de SpaceX. Cette première mission de l’année 2023 a emporté à bord de la fusée FALCON non seulement EOS SAT 1 mais aussi 113 autres satellites dont on ignore le détail, le manifeste de vol n’ayant pas été publié.

Les missions TRANSPORTER sont des Rideshares. Space X agissant en qualité de prestataire met un lanceur à disposition de différentes institutions et entreprises qui peuvent réserver un espace pour y installer un satellite que Space X se charge de mettre sur orbite. Afin de maximiser la rentabilité, les missions TRANSPORTER embarquent un maximum d’engins. Ainsi Space X avait embarqué et lancé le 24 Janvier 2021, 143 engins en une seule fois. Ce sera le 15° lancement consécutif pour la fusée Falcon 9 qui a procédé déjà à lancer TRANSPORTER 2, 3 satellites commerciaux et 10 missions de déploiement STARLINK.

Space X vient de lancer le 3 Janvier 2023, 114 satellites en même temps. Parmi eux EOS SAT 1, un satellite assez révolutionnaire qui pourra couvrir 1 million de kilomètres carrés par jour à travers 11 bandes de fréquences différentes pour surveiller les forêts et les cultures terrestres. EOS SAT 1 fera partie à terme d’une constellation de 7 satellites qui seront déployés progressivement jusqu’en 2025. Cet ensemble couvrira une surface terrestre de 12 millions de kilomètres carrés par jour. L’objectif est de permettre d’apporter des informations aux agriculteurs pour une meilleure gestion de leurs cultures contribuant ainsi à la sécurité alimentaire mondiale et à la préservation de l’environnement. Il leur permettra aussi de mieux gérer leurs consommation d’eau et d’énergie. Il contribuera par ailleurs à une meilleure gestion des émissions de dioxyde de carbone et gaz à effets de serre.

  • La startup française GAMA vient de mettre sur orbite le satellite de sa première mission. Ce satellite contient une voile solaire qui sera déployée au Printemps.